Il est des jours comme celui-ci, où le blues s’installe sans raison apparente hormis l’ennui…

Tout va parfaitement bien, les amis et la famille sont heureux et en bonne santé, la vie est belle, - le soleil n’a pas pris la peine de briller mais ça on a pris l’habitude - et malgré tout impossible de retrouver l’entrain habituel… Qu’est ce qu’on fait?

Je suis une éternelle positive et s’il y a quelque chose que je hais par dessus tout c’est de me lamenter sur mon sors, alors quand je sens une de ces journées poindre le bout de son nez, j’ai ma parade infaillible:

- l’effet Woody Allen -

Mais qu’est ce qu’elle raconte celle-là encore???

Attendez ne partez pas tout de suite je vous explique tout!!!

Le principe est assez simple. J’ai réalisé il y a quelques années qu’il est absolument impossible de se sentir mal lorsque mis face à une oeuvre de Woody Allen. IMPOSSIBLE. Le ton des histoires, la musique qui berce ses films, ses insupportables monologues et sa newyorkitude (oui vous m’avez repérée j’essaye de lancer un nouveau mot) sont pour moi une parade absolue contre la morosité. Et comme un fait random n’arrive jamais seul (Elodie, si tu me lis #tmts  😆 ), il existe un indestructible lien pour moi entre l’ambiance Woody Allen, la ville de New-York et la cuisine italienne. C’est comme ça. Du coup invariablement, quand je regarde un de ses films je me retrouve au supermarché à la recherche de tomates et d’origan ^^

Et si la cuisine italienne n’est pas le remède absolu contre tous les maux, je ne sais pas ce qui le fera pour vous!

Bref, je me dénonce, une des choses que j’ADORE faire quand je passe une soirée seule et que j’ai besoin de me divertir, c’est de cuisiner un petit plat qui sent bon l’Italie tout en buvant un bon verre de vino rosso et en écoutant Woody Allen & his New Orleans Jazz Band. C’est comme ça. Ma définition du bonheur en solo  🙄

voici une petite playlist si vous souhaitez vous immerger complètement dans l’ambiance du plat ^^

J’en étais donc là aujourd’hui (par « là » je veux dire sur le point de me rendre au marché pour cuisiner italien) lorsque j’ai réalisé qu’il existait un manque gravissime dans ma vie culinaire: je n’ai JAMAIS essayé de reproduire ma pizza préférée, j’ai cité la pizza à la crème d’artichauts de chez Basille’s Artichoke Pizza à New York. Je pense que ceux qui ont déjà fait un tour par Manhattan sauront à quoi je fais référence. Cette petite échoppe du 328 East 14th Street devenue une mini-chaîne au fil des années (que vois-je ils ont maintenant 6 restaurants?!) ne désempli jamais. Qu’il soit 14h ou 3h du matin, il y a toujours des gourmands qui patientent devant le petit restaurant pour une tranche de paradis aux artichauts. Ou une margherita, que voulez-vous, tout le monde n’apprécie pas les artichauts à leur juste valeur.

J’ai donc décidé qu’aujourd’hui samedi 2 juillet 2016 serait le dernier jour passé dans ma vie à regretter cette pizza aux artichauts (oui, j’y pense assez régulièrement et il y a un réel manque à combler!). J’ai cherché un peu sur google, trouvé une vidéo dans laquelle ils disent que la sauce est un secret mais aucune recette se vantant de reproduire cette pizza. Alors j’ai bien regardé les photos et j’ai décidé de tenter le tout pour le tout: cuisine à l’instinct sans filet, avec pour seul guide ma mémoire gustative ^^(on dirait l’annonce d’une nouvelle émission culinaire 😆 ). Le résultat est ci-dessous dans toute sa splendeur. Je suis vraiment HYPER FIERE de pouvoir vous dire qu’à vu de nez, j’ai réussi à cuisiner une pizza à la crème d’artichaut qui se rapproche fortement de sa grande sœur! D’ailleurs cette petite crème aux artichauts irait surement très bien dans des pâtes aussi… à bon entendeur…